Produits au nombre de 17 millions de m3 chaque année en France, les déchets verts concernent de nombreux acteurs. Souvent encombrants sur chantier ou dans les jardins, ces matières possèdent un fort potentiel énergétique ont une gestion plus encadrée que ce que la plupart des gens pensent. Découvrez les différentes solutions pour les traiter, les valoriser voir même les réutiliser.
Les déchets verts : qu’est-ce que c’est ?
Les déchets dits « verts » sont des résidus d’origine végétale généralement issus de l’entretien, de la taille et de l’élagage des espaces verts et jardins publics ou privés. Parmi ceux-ci, on peut citer :
- L’herbe de tonte de pelouses
- Les résidus de débroussaillage
- Les feuilles mortes
- Les branches d’arbres issues d’élagage
- Les tailles de haies et d’arbustes
Les professionnels rencontrant le plus souvent ce type de déchets sont les paysagistes, les horticulteurs, les communes et les collectivités locales. Les particuliers peuvent eux aussi avoir à se débarrasser de déchets végétaux, lors de jardinage ou de taille par exemple.
Que dit la loi ?
Il est important de préciser que l’ensemble des déchets verts sont catégorisés comme des déchets ménagers, et il est donc strictement interdit de les bruler soi-même. En cas de non-respect de cette règle, les personnes s’exposent à une amende allant jusqu’à 450 €.
L’interdiction de cette pratique se justifie par le fait qu’elle est dangereuse. En effet, elle peut potentiellement entraîner un risque d’incendie et de feux de forêts, particulièrement dans les zones sèches.
Elle représente également un risque pour la santé puisqu’en se consumant, les éléments végétaux produisent de la fumée pouvant affecter les voies respiratoires. Cela est encore pire si la zone a précédemment été traitée avec des produits phytosanitaires.
Enfin, ce type d’usage représente un sérieux problème environnemental puisque lorsqu’ils sont mal brûlés, les déchets verts émettent du carbone noir, un gaz polluant et participant au réchauffement climatique. Le ministère de l’écologie avait d’ailleurs déclaré : « Brûler 50 kg de déchets verts à l’air libre émet autant de particules que de chauffer son pavillon avec une chaudière fioul pendant 4 mois et demi. »
Quels sont les différents types de valorisation pour les déchets verts ?
Il existe plusieurs solutions possibles pour valoriser ses déchets végétaux, et éviter qu’ils ne polluent :
– Le broyage : les déchets verts issus de broyage et d’élagage sont réduits en petits copeaux ensuite utilisables pour le compostage ou le paillage.
– La méthanisation : lorsque la matière organique se décompose en l’absence d’oxygène, elle produit un gaz appelé méthane. Ce phénomène se produit de manière complètement naturelle, mais peut être accéléré grâce à des méthaniseurs. Après décomposition, les déchets organiques servent à produire du fertilisant agricole et du biogaz servant à produire de l’électricité ou de la chaleur.
– Le compostage : c’est un procédé de décomposition de la matière en présence d’oxygène par des micro-organismes et la pédofaune. Il est possible de le mettre en application à l’échelle individuelle, au fond de son jardin, ou à l’échelle industrielle. Le produit de cette décomposition est extrêmement riche en minéraux et nutriments et peut servir à entretenir les jardins ou les cultures.
– Le bois énergie : cela correspond à l’utilisation des résidus de bois pour créer de la chaleur, pour créer du biocarburant ou encore de l’électricité.
Enfin, pour faire évacuer les déchets verts, les particuliers pourront se rendre dans leur déchèterie communale gratuitement, et pour les professionnels, il est possible par exemple de louer une benne spéciale ou de demander un enlèvement de Bigbags.