L’isolation d’une maison est indispensable pour éviter les déperditions de chaleur trop importante en hiver. Seulement, avant d’entamer des travaux pour améliorer l’isolation de votre logement, il est intéressant de bien comprendre le mécanisme de ces déperditions de chaleur, et notamment les zones les plus sensibles du logement.

Un air chaud moins dense

Commençons par un peu de physique, histoire de vous rappeler vos cours du lycée. Plus précisément, intéressons-nous à la mécanique des fluides puisque l’air est un fluide sous forme gazeuse.

Il faut savoir que l’air n’est pas statique dans un logement, il se déplace. Ces mouvements dépendent notamment de la température des particules d’air. En effet, plus l’air est chaud et moins il est dense, et donc plus il grimpe en altitude. Autrement dit, pour résumer, dans un logement l’air chaud a tendance à monter vers les étages supérieurs jusqu’au toit, tandis que l’air plus frais occupera le niveau inférieur.

En expliquant ce mouvement de l’air, on comprend plus aisément pourquoi l’isolation de la toiture est souvent considérée comme la plus importante en hiver.

Ponts thermiques et zones sensibles

Au sein d’un logement, il existe des zones plus sensibles par lesquelles l’air extérieur peut plus facilement s’infiltrer et par lesquelles l’air intérieur peut plus facilement s’échapper.

On parle généralement de ponts thermiques pour désigner ces zones sensibles. Un pont thermique désigne une zone où la barrière isolante du bâtiment est fragilisée, voire rompue. Beaucoup de ces ponts thermiques se situent au niveau des jonctions entre deux murs ou entre un plancher et un mur.

Toutefois les fenêtres et les portes donnant sur l’extérieur sont également des zones sensibles, tout comme la toiture.

Les principales zones de déperditions de chaleur

Dans une maison on estime que :

  • 5 à 10% de la chaleur fuit par les ponts thermiques
  • 7 à 15% par le sol du rez-de-chaussée
  • 10 à 15% par les fenêtres
  • 15 à 20% par les murs
  • 20% par le renouvellement de l’air
  • 25 à 30% par le toit

En ayant évoqué précédemment le mouvement de l’air et le fait que l’air plus chaud monte, on comprend plus aisément cette estimation.

L’isolation de la toiture est donc la partie la plus importante, suivie par celle des murs, puis par le choix des fenêtres et de leur vitrage.

En ce sens, une isolation de la maison performante demande une véritable analyse réalisée par un professionnel. En règle générale, ceux-ci utilisent des caméras thermiques pour déterminer les « trous » thermiques, aussi appelés ponts thermiques, qui refroidissent la maison. Au final, ces trous ont un impact, et sur le confort des habitants, et, sur le coût énergétique de la maison. Il n’est donc pas étonnant que les autorités aient développé une véritable politique thermique à l’échelle du pays pour améliorer ces déperditions de chaleur, car, in fine, c’est toute la planète qui en souffre.

En somme, il faut faire attention à tous les éléments qui englobent la maison, à savoir les murs, les combles, la planche et bien entendu les fenêtres. Du confort et des économies, que demander de plus?